_ Wa walneské négoné / je vais construire une maison (avec la langue) _
◊ Mercredi 18 novembre 2020 à 17h30
◊ Visio-conférence sur la plateforme Zoom.
Cette visio-conférence vous ouvre la porte de la Maison Rester. Étranger, à Saint-Denis.
Rester. Étranger est une espèce de famille. La famille est le format de l’œuvre. Car Rester. Étranger est une œuvre de l’art.
On pourrait voir la Maison de Saint-Denis comme la pouponnière d’un art en gestation.
On cohabite ici avec le bourgeonnement d’artistes que personne n’attendait.
Les représentantes et représentants d’une génération bannie. Condamnée aux échelons souterrains de la hiérarchie sociale dès l’instant où elle a fait naufrage sur le littoral européen.
C’est de ce surgissement imprévu et inattendu qu’il est peut-être question dans Rester. Étranger. L’artiste est une entité diffuse dans le corps familial. Dans le sillage de ce corps s’accomplit l’œuvre quotidienne d’un art qui murmure. La légende s’écrit sur une vitre embuée. Un post-it. Un tableau noir. Un emballage en carton griffonné au bic. Enfin pour preuve de cet art qui ne prévient pas, une brillance fantasmagorique émane des habitantes et habitants de la maison. Comme un halo. Il faut y être pour croire au phénomène des êtres luisants…
Barbara Manzetti habite en profondeur et en compagnie une œuvre expérientielle, affective, rétive à sa propre exécution, et dont le format variable, polymorphe, diffus, prend volontiers place dans l’écriture, performée ou déposée sur des supports divers et périssables, tels que post-it, cartes, bobines, ou trouvant hospitalité dans la forme d’un livre.
Barbara était invitée par Kristina Solomoukha, enseignante à l’EESAB-site de Rennes et artiste.
Vous souhaitez (re)voir l’intervention de Barbara Manzetti ? Vous le pouvez, et ça se passe dans l’enregistrement juste en-dessous :