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La Fenêtre Fraîche, exposition de Lucie Collobert

  • 09/12/2022

Exposition de Lucie Collobert, du 9 décembre 2022 au 6 janvier 2023

« La Fenêtre Fraîche » est un espace d’exposition mis à disposition des étudiant·e·s et artistes invité·e·s dans le cadre de la plateforme NDE. Cette galerie se loge dans une fenêtre des ateliers techniques de l’école et dès la tombée de la nuit envoie des signes de la vitalité de l’art sur l’esplanade F. Mitterrand comme autant de bouteilles à la mer.

Pour notre troisième exposition depuis la rentrée et la neuvième année d’expositions pensées et présentées dans «La
Fenêtre Fraîche», nous sommes ravi.e.s de présenter une installation de Lucie Collobert, étudiante en troisième année dans notre école. Son exposition se tiendra du 9 décembre au 6 janvier 2023.

Quand on jette un oeil à la fenêtre colorée de Lucie Collobert, happé.e.s par la profusion de petites peintures qui se donnent en multiples carrés comme une page Instagram, on s’attarde pour les détailler. Puis, le regard glisse vers le questionnaire auquel elle a répondu. Suite à ses propos décrivant ses peintures, on peut commencer, si on le souhaite, à mener l’enquête, à chercher l’identité de certaines personnes représentées, connaître ou en reconnaître d’autres. Là, l’esprit peut se mettre à fictionner, et imaginer assez aisément ce qui rapproche Suzanne, une actrice-scénariste-réalisatrice-fille-de-comédienne-et-d’acteur, de Lou une autrice-compositrice-interprète-actrice-dessinatrice-mannequin -franco-britannique- fille -de-cinéaste-et-d’actrice. Peut-être est-ce plus difficile de voir les liens qui unissent Benoît Hamon et la Reine Elisabeth, quoique le Finistère natal du premier et l’Angleterre de la seconde partagent certainement une communauté de paysages ? Le chat vient-il rendre visite à Rubie Pigeon, la self-made woman de 25 ans ? Les ongles vernis appartiennent-ils à la maman de Stormy Baby ? Probablement pas, car il nous est donné à voir ici le murmure du monde de Lucie en mode « screenshot », composé de filles qui se sont « faites toutes seules », de « filles de », où la mode et les réseaux côtoient solitudes et paillettes. Un monde aux accents warholiens, renouvelés par un « female gaze » assumé.

Lucie s’est prêtée à un jeu de questions/réponses afin de nous en dire plus sur son projet :
NDE – Que voit-on ?
L – Maoui2SaintDenis, un chat, Chiara Ferragni, Rihanna et Asap Rocky, Benoît Hamon, Lou Doillon, une tigresse, Lara Violetta, Rubi Pigeon, des strass, un poussin, la Reine Elisabeth, Stormy Baby, Suzanne Lindon, Kali Uchis, des gens dans le métro et des ongles.
– Comment est-ce fait ?
– C’est de la peinture acrylique sur des carrés et rectangles de médium préalablement enduits.
– Cela évoque quoi pour toi ?
– Cette pièce évoque l’abondance d’images dont on se nourrit chaque jour et encore plus quand, comme moi, on ouvre Instagram au réveil et on se couche avec.
– Comment s’est opéré le choix du titre ?
– Je voulais un titre qui fasse référence au langage internet et codes qui se sont développés. Je voulais qu’il ait la forme, l’écriture d’un mot de passe.
– En quoi le titre nous informe-t-il ?
– Le titre informe sur l’origine des images. Il utilise, comme les peintures, des codes – formes issus d’internet.
– Comment cette pièce est-elle arrivée dans ta pratique ?
– Cette pièce a été pensée pour la fenêtre fraîche. C’est la première fois que je pensais un travail pour un espace d’exposition précis. Ce qui me plaisait avec la fenêtre fraiche c’est que le format de la fenêtre peut rappeler celui d’un écran de téléphone. On a comme l’impression d’un « feed » surdimensionné.
– Est-ce une pièce singulière, ou fait-elle partie d’un corpus plus grand ?
– Au moment du développement de la pièce elle était singulière parce que l’origine des images différait avec ce que je faisais à ce moment. Avant je travaillais à partir de captures d’écran de films ou d’images découpées dans des magazines. Pour ce travail je suis allée moi-même faire une sélection sur Instagram. Maintenant elle fait partie d’un corpus plus grand parce que j’ai continué à chercher des images sur Instagram mais je les traite différemment.
– Quelles en sont les sources et les liens ?
– Selon moi ce projet est lié à des questions comme celle posée par William S. Burroughs en introduction au recueil de poèmes de John Giorno « Il faut brûler pour briller ». Burroughs écrit « Notre désir à tous n’est-il pas d’être de sublimes pop stars milliardaires ? » Ou celle posée par Stevie, étudianx en quatrième année à l’EESAB de Quimper
« Est-ce que si on regardait moins la vie des gens célèbres on aurait le temps et l’énergie de construire notre propre empire ? »
Quand je faisais défiler les images d’Instagram pour trouver celles que je sortirais et que je peindrais j’avais dans l’idée de trouver des clichés des réseaux sociaux, des images très répandues et d’autres qui mettraient en scène une intimité de personnalités plus ou moins célèbres. Il est possible de faire des liens avec le travail d’Andy Warhol qui reprenait l’image de célébrités, qui s’appropriait des images publiques. On peut également évoquer le travail de Richard Prince qui interroge la propriété des images.
– Qu’est-ce que cette pièce t’a appris ? En quoi a-t-elle déplacé ou ouvert quelque chose dans ta pratique ?
– C’est la première fois que je travaillais sur un projet aussi longtemps. Cette pièce a vu le jour dans mon esprit en deuxième année et j’ai réussi à l’achever au début de la troisième année. J’ai en même temps appris à travailler longtemps sur le même projet et à peindre plus vite. En plus de tout ça j’ai dû appréhender d’autres supports et de nouvelles contraintes techniques, puisque ce sont les premières peintures sur bois que j’ai faites.

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