RENCONTRE-WORKSHOP AVEC ÉMILIE NOTÉRIS
Parallèlement à sa tournée des librairies bretonnes où elle présente son dernier ouvrage intitulé Wittig (ed. Les Pérégrines, coll. Icônes, 2022) Émilie Notéris viendra à la rencontre des étudiant·es vendredi 10 février pour une séance de travail collective.
Émilie Notéris est une travailleuse du texte. Elle a préfacé les anarchistes Voltairine de Cleyre et Emma Goldman (Femmes et anarchistes, 2014) et traduit des écoféministes (Reclaim !, 2016 ; Manifeste xénoféministe), ainsi que les militantes féministes Sarah Schulman (La gentrification des esprits, 2018) et Shulamith Firestone (Zones mortes, 2020). Elle a publié en 2020 Macronique. Les choses qui n’existent pas existent quand même (Cambourakis, coll. « Sorcières »), texte de réaction écrit entre octobre 2019 et mars 2020 qui établit un relevé des violences policières ; Alma Matériau, une histoire féministe de l’art (ed. Paraguay Press, 2020) ; Fictions réparatrices (UV Éditions, 2020) et Wittig (ed. Les Pérégrines, coll. Icônes, 2022).
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WITTIG
« La couverture de l’ouvrage, toute orange, attire l’oeil. Un portrait de Monique Wittig (1935-2003) tête baissée, la main sur le front, et au-dessus le titre : Wittig. Pas de prénom. Pourquoi Wittig sans Monique ? Une piste se dessine la lecture bien entamée. On se penche alors sur Virgile, non (1985) : « L’usage du seul nom de famille participe à éloigner dès le commencement Wittig de Monique Wittig. » Pour les personnes croisées et interrogées dans les pages, elle sera souvent « Monique ». La réalisatrice américaine Sande Zeig, qui fut sa compagne, l’appelle, elle, « Théo ». Ni amie ni compagne, Émilie Notérisdit « Wittig », comme le nom sur un dossier, ou peut-être la marque que représente aujourd’hui l’autrice féministe, iconisée jusque dans le label de la collection où paraît l’essai. » extrait de l’article paru dans Libération le 27 octobre 2022.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’atelier pédagogique « Une exposition à soi » et avec la complicité de la plateforme NDE « Nos désirs d’extérieurs »
« UNE EXPOSITION À SOI » : ATELIER PÉDAGOGIQUE
« Une exposition à soi » est un atelier théorico-pratique dont l’objectif est d’étudier les stratégies actuelles de visibilisation des artistes femmes, parmi lesquelles les expositions qui leur sont exclusivement dédiées, les quotas, les chartes. Le propos n’est pas de remettre en cause ces outils mais de les comprendre, de savoir où se situent leur efficacité tout autant que leurs limites. Le point de départ de cet atelier est une réflexion sur l’émergence depuis quelques années des expositions consacrées aux artistes femmes, dont le but explicite est de corriger leurs invisibilisations dans l’histoire de l’art et la création contemporaine.
« Une exposition à soi » est une proposition pédagogique de Marie Adjedj – professeure d’histoire de l’art, accompagnée de Karine Lebrun, Virginie Barré et Eva Taulois, professeures elles-aussi, et de Robin Garnier, bibliothécaire de l’école.
« Une exposition à soi » prend la forme d’un RDV bimensuel le vendredi après-midi et rassemble une cinquantaine d’étudiant·es toutes années confondues.